Les arbres, alliés méconnus de la réussite scolaire
La présence d’arbres en milieu urbain ne se limite pas à l’embellissement du paysage ou à la lutte contre la chaleur. Une étude récente démontre un lien inattendu entre leur présence et la réussite scolaire.
À RETENIR
- Une étude de l’Université de l’Utah, publiée en 2024, montre que la disparition des arbres à Chicago a entraîné une baisse de 1,22 % du taux de réussite aux examens, affectant particulièrement les élèves issus de milieux défavorisés.
- L’infestation par l’agrile du frêne a détruit près de la moitié des frênes urbains entre 2010 et 2020, entraînant une exposition accrue des écoles à la chaleur, à la pollution et au bruit, facteurs nuisant à la concentration et aux performances cognitives.
- Les élèves de familles modestes vivant dans des quartiers auparavant plus verts ont été les plus impactés, n’ayant pas les ressources nécessaires pour compenser la dégradation des conditions environnementales (absence de climatisation, impossibilité de se déplacer vers des zones plus fraîches).
- Nexity, via Natura City, transforme les cours d’école en espaces végétalisés pour créer des îlots de fraîcheur, améliorer la gestion des eaux pluviales et sensibiliser les élèves à l’environnement, avec un accompagnement dans la recherche de financements.
Il est bien connu que la présence d’arbres en milieu urbain améliore le cadre de vie : ils offrent un répit face aux vagues de chaleur, purifient l’air et participent au bien-être mental des citadins. Mais une étude récente révèle une autre vertu insoupçonnée des arbres : ils influencent directement la réussite scolaire !
Des chercheurs de l’Université de l’Utah se sont penchés sur ce lien inattendu à Chicago, dans l’Illinois. Leur étude, publiée en décembre 2024 dans la revue Global Environmental Change, démontre que la disparition des arbres a un impact négatif sur les performances académiques des élèves, en particulier ceux issus de milieux défavorisés. « La dégradation des écosystèmes peut entraîner des coûts sociaux et économiques considérables, qui peuvent varier selon les groupes de la société », indiquent dès l’introduction Alberto Garcia et Michelle Lee, les deux auteurs de l’étude.
Dans la région de Chicago, les frênes constituaient 18 % des arbres présent le long des routes, soit environ 85 000 spécimens. Choisis pour leur résistance aux conditions urbaines, ils formaient une canopée protectrice au sein des quartiers. Mais l’arrivée de l’agrile du frêne (Agrilus planipennis), un coléoptère venu d’Asie, a bouleversé cet équilibre. Ce parasite ravage les frênes en s’attaquant à leur cambium, entravant la circulation de la sève et causant leur mort. Entre 2010 et 2020, la moitié des frênes de Chicago ont péri, transformant la ville en un laboratoire grandeur nature pour les chercheurs.
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Baisse de la réussite scolaire
Les chercheurs ont mis au point une approche novatrice en croisant l’analyse d’images satellitaires, les résultats des évaluations académiques de l’Illinois et les données sur la propagation de l’infestation. Leur étude s’est concentrée sur l’évolution des performances scolaires de plusieurs milliers d’élèves, de la 3ᵉ à la 8ᵉ année (équivalent du CE2 à la 4ᵉ en France), entre 2003 et 2012, une période marquée par l’apparition du coléoptère envahisseur et la disparition progressive des arbres. Les résultats sont clairs, la perte de couverture arborée a entraîné une baisse de 1,22 % du taux de réussite aux examens dans les zones touchées. Ce chiffre, qui peut sembler modeste, cache des répercussions majeures : des centaines d’élèves ont vu leurs performances diminuer en raison d’un environnement d’apprentissage moins favorable.
Comment expliquer ce phénomène ? La disparition des arbres expose davantage les écoles à la chaleur, à la pollution et à un environnement sonore dégradé, autant de facteurs influençant la concentration et la performance cognitive. Les quartiers les plus défavorisés de Chicago étaient initialement moins pourvus en arbres et ont donc moins souffert de l’infestation. Cependant, les élèves issus de familles modestes scolarisés dans des quartiers plus verdoyants ont été particulièrement affectés. Ne disposant pas des mêmes ressources pour s’adapter aux conditions environnementales dégradées (accès à la climatisation, possibilités de déplacement vers des zones moins exposées), ces élèves ont subi plus durement les impacts de la disparition des arbres. « Ces élèves ne disposent pas des mêmes ressources pour se remettre des effets des températures extrêmes ou des maux de tête induits par la pollution », explique le professeur Alberto Garcia, co-auteur de l’étude.
Cette étude montre à quel point l’environnement urbain est un enjeu social et éducatif. Si les arbres embellissent nos villes, ils sont surtout un levier essentiel pour améliorer les conditions d’apprentissage et réduire les inégalités.
Nexity, via sa filiale Natura City, se positionne comme un acteur clé de la renaturation des cours d’école en transformant les cours classiques en véritables espaces « oasis ».
Objectif : créer des îlots de fraîcheur, réduire la température jusqu’à 8 °C et limiter les infections respiratoires. Chaque projet, coconçu avec les élus et la communauté éducative, sensibilise les élèves à l’environnement et à la biodiversité, tout en assurant une meilleure gestion des eaux pluviales et la protection de la biodiversité. L’accompagnement de Natura City va de la conception à la réalisation, avec un soutien dans la recherche de subventions pour faciliter sa mise en œuvre.
