Logements, commerces, parc… à Sainte-Adresse, l’ancienne école de la Marine Marchande change de cap
Lieu emblématique de Sainte-Adresse en périphérie du Havre, l’ancienne école de la Marine Marchande s’apprête à revivre et accueillir 280 logements. Un projet de réhabilitation qui s’articule autour d’un grand parc public… avec vue sur la mer.
La vie face à la mer, en bordure de parc, tel est le projet imaginé par la ville de Sainte-Adresse (Seine-Maritime) pour donner une nouvelle vie à l’emblématique site de « L’Hydro », l’ancienne école de la Marine Marchande, qui a vu ses derniers étudiants quitter les lieux en 2015. « Le projet iconique qui repose sur trois piliers : la réhabilitation du bâtiment central de l’ex-établissement d’enseignement supérieur d’une part, la création de 280 logements de haute qualité d’autre part, et enfin, l’aménagement d’un parc paysager ouvert au public », souligne Jean-Luc Porcedo, Président de Nexity Transformation des Territoires et de Villes & Projets.
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L’école de la Marine Marchande de Sainte-Adresse, un lieu emblématique retrouvé
Un projet à la hauteur de ce lieu exceptionnel. À un jet de galet du cap de la Hève, l’ancienne école occupe une place de choix dans le patrimoine de cette cossue commune de la Communauté d’agglomération havraise, dont elle fut l’un des poumons. « Avec ce projet, nous allons redonner vie à un lieu emblématique depuis les années soixante, rappelle Fabien Filippi, directeur général adjoint Promotion d’APOLLONIA. L’objectif est d’en faire un nouveau pôle d’attractivité en alliant l’environnement exceptionnel du site et la qualité de vie de la ville de Sainte-Adresse ». « Il y a un tel attachement à l’histoire du lieu qu’il n’était pas envisageable de tout raser ! L’‘Hydro’ se situe dans le style Auguste Perret, l’architecte de la reconstruction du centre-ville du Havre, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, explique Hubert Dejean de La Batie, le maire de Sainte-Adresse. Notre volonté a toujours été de conserver le bâtiment principal, véritable signature architecturale de la parcelle ».
Ce quartier, qui commencera à sortir de terre à l’automne 2023 et accueillera ses premiers habitants à l’horizon 2026, renouera avec les grandes années du site de l’école de la Marine, alors animé par de nombreux étudiants. « La volonté du groupement, c’est de viser des propriétaires occupants, qui s’engagent dans la durée, d’en faire un lieu de vie pour les familles », explique Jean-Malo Percevaux, directeur général de Nexity Normandie. « Au-delà du parc, nous avions la volonté de pouvoir offrir des possibilités de logement à des jeunes couples avec enfants qui n’arrivent pas à ‘s’offrir’ Sainte Adresse, poursuit le maire. Le pari qui a été fait, c’est celui du collectif plutôt qu’une énième zone pavillonnaire. Des appartements avec de très belles terrasses, et un accès direct au parc. » En plus de la réhabilitation du « paquebot » que le bâtiment principal de l’Hydro représente, quatre extensions sortiront de terre. Pour y accueillir des logements, mais pas seulement. Les habitants de Sainte-Adresse y retrouveront 1 800m2 de commerces, de même que des équipements culturels et de restauration sur 1 900 m2, une crèche, un centre de santé, une résidence service seniors et même un centre d’art de 1 500 m2 qui permettra de faire de ce « parc habité » un lieu de visite et de vie. Afin de s’appuyer sur des commerces de proximité pérennes, le projet pourra compter sur l’expertise de Nexity Retail, dont la politique d’accompagnement de loyer favorisera les projets s’inscrivant dans la durée et répondant aux besoins des habitants.
Vue sur mer à tous les étages
À toutes les strates du projet, la dimension environnementale prime. Le plan masse développé par l’AUC, grand prix de l’urbanisme 2021, permet de rester dans l’emprise des bâtiments existants de la parcelle, afin de ne pas amplifier la perméabilité du site. Et la totalité des bâtiments neufs ainsi que l’eau de tous les bâtiments seront chauffés par une chaudière biomasse permettant aux bâtiments d’atteindre le niveau « énergie 3 » de l’expérimentation E+C-. Un travail sur la faune et la flore a par ailleurs été effectué au niveau du parc, dont l’aménagement a été conçu par Michel Desvigne Paysage. Et afin de parfaire la connexion des habitants à leur environnement direct, 90 % des logements bénéficieront d’une vue sur mer, et tous d’un espace extérieur. « La parcelle est située entre un espace urbain, avec de l’habitat collectif et individuel, et un espace naturel sensible. En optant pour la réhabilitation et la préservation du parc, nous avons souhaité réaliser une transition entre ces deux espaces, appuie le premier magistrat de la ville. Concrètement cela s’est traduit par l’inscription dans le cahier des charges d’un maximum d’un tiers de surface construite sur la parcelle et l’absence totale de la voiture. La parcelle ne sera en effet traversée que par des mobilités douces. » Sur les toits, les extensions rappelleront peut-être à leurs occupants le temps où les étudiants-marins s’essayaient à l’usage de sextants et autres outils de navigation, le regard porté sur la Manche.
Duplex, penthouses ou appartements simples, qu’il se trouvent dans la partie historique réhabilitée ou dans les quatre extensions contemporaines, tous ont été pensés pour accueillir une diversité d’occupants. « Plus nous attirons des profils différents, et mieux nous répondons à la totalité de la demande », explique Fabien Filippi. De quoi donner envie de retourner à « l’école », quel que soit l’âge.