Le libre-service est-il l’avenir du transport urbain ?
Le secteur de la mobilité urbaine est en ébullition. Désormais, on prend le train puis on finit son trajet en trottinette ou en scooter, ou on se rend quotidiennement au travail en louant un vélo ou une voiture. Métro, bus, taxi, tramway ne sont plus seuls pour assurer le transport des citadins d’un point A à un point B. Grâce à de nombreuses initiatives innovantes déployées dans toute la France et à l’émergence du “libre-service”, le transport devient plus durable, multi-modal et se partage pour fluidifier le trafic et optimiser le confort des utilisateurs. Focus sur ce que représente cette mobilité dite “partagée”.
Le vélopartage s’affirme partout en France
Lancé en France pour la première fois à grande échelle à La Rochelle en 1976 avec l’installation de 350 « vélos jaunes », le vélo libre-service ne date pas d’hier. Depuis, il s’est installé dans le paysage urbain et fait toujours plus d’adeptes. Avec plus de 18 000 bicyclettes à disposition dans la capitale et plus de 292 millions de locations depuis son lancement, le Velib’ est par exemple devenu un incontournable de la vie des Parisiens et un modèle en matière de mobilité douce. Dans l’hexagone, pas moins de 36 villes françaises proposent désormais des bicyclettes partagées. Le VCub à Bordeaux, le VelôToulouse à Toulouse, LE vélo STAR à Rennes, le Vélo’v à Lyon ou encore le Bicloo à Nantes : tous se veulent simples d’utilisation et plus doux pour l’environnement. Une tendance accélérée par la multiplication des pistes cyclables en ville et des attentes croissantes des usagers en matière de mobilité durable et multimodale. Prochaine étape, le vélopartage électrique ?
Des scooters électriques et partagés en déploiement à Paris
C’est bien connu, se déplacer en ville à scooter, il n’y a rien de plus simple. À Paris, c’est d’ailleurs un des modes de déplacement intra-urbain les plus plébiscités par les citadins. Conséquence, la saturation du stationnement de ces engins et donc, comme pour la voiture, il pourrait devenir plus judicieux de louer un véhicule plutôt que d’en posséder un. C’est ce que propose Cityscoot, apparu en 2016 dans la capitale, qui compte aujourd’hui 1100 scooters et revendique 25 000 utilisateurs réguliers pour 7000 trajets quotidiens. Et la concurrence s’aiguise avec Mober, qui s’est lancé peu après, et Coup – lancé à Berlin par le groupe Bosch il y a un an – qui débarque à Paris cet été. En région, le scooter libre-service s’expérimente aussi. Véritable laboratoire d’innovation de la mobilité dans la métropole lyonnaise, LPA a lancé les scooters électriques en libre-service dans 5 de ses parcs. Nul doute que d’autres villes suivront prochainement le même chemin.
L’autopartage : vers la fin de la voiture individuelle
Les alternatives à la voiture individuelle sont aujourd’hui nombreuses et ne cessent de gagner du terrain. D’après une enquête réalisée par le bureau de recherche 6t, une voiture en autopartage équivaudrait à cinq voitures en usage individuel classique. Et donc, permettrait au passage de libérer quatre places de stationnement. De quoi faire évoluer les usages et accroître encore davantage l’offre de véhicules en libre-service partout en France. Plusieurs acteurs se partagent aujourd’hui ce marché en plein boom parmi lesquels Ubeeqo, Citiz, Autolib’, CityRoul ou encore ZipCar.
Des trottinettes en libre-service pour parcourir le dernier kilomètre
Dernière arrivée en matière de transport en libre-service non polluant, la trottinette fait son entrée en Île-de-France avec une première expérimentation à Montrouge, portée par la Société du Grand Paris et le STIF, qui devrait être étendue à la capitale si elle est concluante. Aux manettes, la startup strasbourgeoise Knot, qui vise ainsi à proposer un véhicule léger et facile d’accès pour le « dernier kilomètre » : celui qui relie l’usager des transports en commun à sa destination finale. « L’idée est que les utilisateurs puissent prendre des trottinettes pour parcourir confortablement des distances jusqu’à deux kilomètres », explique Polina Mikhaylova, la cofondatrice de Knot, dans un article du Parisien. Avant de voir ce concept se déployer dans d’autres villes françaises, reste maintenant à voir si les citadins l’adopteront cet été.
Plus responsables, plus économes et plus efficaces, ces initiatives de transport partagé nous permettent de nous mouvoir plus rapidement et avec plus de confort. Reste pour elles à trouver leur modèle économique et à parvenir à s’imposer dans les usages du plus grand nombre. Que nous réserve demain ? L’autonomie semble au coeur des prochains enjeux de la mobilité intelligente et aurait même un air de science-fiction. Des bateaux-taxis de Sea Bubbles aux navettes autonomes Navya, plus rien ne semble impossible…
Pour accompagner cette réflexion de la Cité du Futur, Nexity sera présent à la prochaine Maddy Keynote organisée par le média Maddyness, et qui se tiendra le 1er février 2018 au CENTQUATRE. Le transport de demain sera une des grandes thématiques de cette journée !