Label Habitat & Qualité de vie, le label qui met l’écologie et la qualité de vie au cœur des opérations d’aménagement !
Créé en juin 2017 pour promouvoir le bien-être des habitants et la qualité des usages dans les opérations d’aménagement en péri-urbain, le Label Habitat et Qualité de Vie, issu de l’expérience de l’Association Maisons de Qualité* d’une part et de l’expertise de Gilles Gallichet, spécialiste de l’aménagement d’autre part, est l’aboutissement de 25 ans de travail aux côtés des élus, des habitants et des acteurs de la construction et de l’aménagement.
Une philosophie humaniste et un engagement écologique
Le Label Habitat et Qualité de Vie est un moyen à la fois pédagogique, pragmatique et exigeant de rassembler les parties prenantes autour d’un projet commun : futurs habitants, élus, opérateurs. Avec un objectif clair : à partir d’exemples novateurs, ouvrir le champ des possibles tant pour les élus que pour leurs partenaires immobiliers et contribuer à l’amélioration des standards de l’aménagement du cadre de vie en mettant au cœur de la démarche le bien-être des habitants et la qualité des usages, au-delà des critères techniques.
Le label pose comme principe que les contraintes, notamment environnementales et budgétaires, sont l’opportunité de recourir à l’intelligence collective pour trouver des solutions favorisant la qualité de vie de l’habitant. Cela suppose une transparence et des échanges entre tous les acteurs du projet – des élus locaux en amont jusqu’aux résidents en aval – et nécessite une approche sobre, frugale et respectueuse tant des finances communales que de l’environnement.
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La version de 2017 a permis à la première dizaine de projets labellisés d’atteindre des standards de qualité intéressants. Une nouvelle version s’inscrit dans la nécessité d’atteindre des objectifs, écologiques notamment, plus ambitieux et fait la part belle aux principes de l’économie circulaire et de la préservation de la biodiversité.
Une labellisation en deux étapes autour d’un référentiel à point
Le Label est attribué en deux temps, une phase « PROJET », sur la base du permis d’aménager ou sur la base du dossier de réalisation pour une ZAC, et une phase « USAGES » lorsque les habitants ont emménagé. Le label est adossé à un référentiel de 1 000 points : chaque critère est formulé en termes d’actions à entreprendre, d’exigences de moyens ou de performances ou encore de questions (avec plusieurs moyens possibles d’y répondre). Le seuil minimal d’obtention du label est fixé à 600 points dans le cadre d’une ZAC, pour donner de la souplesse dans la conception du projet, en fonction des atouts et des contraintes de l’ensemble des parties prenantes et du site.
Deux catégories ont été définies : le hameau pour des projets d’une capacité inférieure à 50 unités et le village pour les opérations de taille supérieure à 50 unités. Une troisième catégorie baptisée quartier vivant a été élaborée dans la perspective de valoriser et mettre en lumière des réalisations remarquables susceptibles de servir d’exemples et d’être force d’entraînement pour d’autres acteurs de l’aménagement et de la construction.
L’évaluation en phase « PROJET » est un temps de dialogue et de mise en exergue de points forts et de pistes de progrès avec les parties prenantes : les élus locaux, l’aménageur et l’équipe projet. Elle est structurée autour de cinq grands thèmes :
- gouvernance (mesure de la coopération entre les acteurs / 190 pts),
- accession au logement (et notamment les éléments de mixité selon le cadre communal / 130 pts),
- convivialité villageoise (intégration de toutes les composantes nécessaires à une vie sociale attractive et équilibrée / 160 pts),
- écosystème vivant (philosophie d’éco-conception et d’économie circulaire / 330 pts),
- urbanisme/construction/paysage (notamment qualité des espaces publics et des espaces verts / 190 pts).
L’évaluation en phase « USAGES » est un temps de (re)mobilisation des trois parties prenantes avec comme objectifs de capitaliser sur les points forts et axes de progrès de l’opération et de croiser les perceptions. Cette phase, qui permet aussi d’organiser un lien avec les habitants sur les résultats et le respect des engagements initiaux de l’aménageur, repose donc sur trois évaluations :
- évaluation auprès de l’aménageur sur la qualité du dialogue avec la commune, le bilan de la concertation avec les habitants et l’épanouissement de la biodiversité (330 points),
- évaluation auprès des élus locaux sur l’atteinte des objectifs initiaux, la poursuite du dialogue et leur niveau de satisfaction global (330 points),
- satisfaction des habitants et qualités d’usages perçus en tenant compte des relations avec les constructeurs et de la qualité de l’habitat, du cadre de vie individuel et des espaces publics (340 points).
* L’Association Maisons de Qualité est une association loi 1901 à but non lucratif. Elle se pose comme un « tiers de confiance » reconnu sur le marché de l’habitat depuis près de 30 ans, au service de la qualité de vie des familles. L’Association a été créée en 1993 à l’initiative de l’Union Régionale des Associations Familiales de Bretagne et de l’Association Qualitel, avec le soutien du ministère du logement. Son action a été initiée en Bretagne, avec un groupe de 10 constructeurs de maisons individuelles pionniers, des représentants d’associations familiales et de consommateurs, l’Agence de la Transition Ecologique (ADEME).